Qu’y-a-t-il de mieux que le sel pour disséquer les secrets de la personnalité de l’Humain ? Beaucoup de choses. Mais dans ce post, je vais parler du sel.

Le Chlorure de Sodium (c'est-à-dire le sel si vous n’avez pas compris que c’est le sujet du post) est révélateur des failles de l’être humain et de ses profonds méandres.

Je vais illustrer ma courageuse assertion par deux cas sociaux que je connais bien. Peut-être pas vous effectivement, mais c’est moi qui écrit, donc tout va bien.

La première personne est un jeune homme de 23 ans que je ne nommerai que S. mais je vais donner le lien de son blog [Cliquez ici] par méchanceté gratuite. Cette personne, qui a de nombreuses qualités et bien sûr de nombreux défauts, a une habitude fort bizarre. Il a une fourchette d’acceptation relative au sel très réduite bien en-deçà de la normale.

Je m’explique : En général, pour vous indigner du niveau de sel d’un plat préparé par un gentil hôte qui a passé du temps à le faire, il faut que ce niveau soit en dessus ou dessous des limites de votre fourchette. Pour les gens avec un sens du goût très détérioré, cette fourchette est très large. Pour les gens très pénibles, elle est très étroite. S fait partie de cette deuxième catégorie (c’est-à-dire il est très pénible).

Observons innocemment et sans préjugés la réaction de S lorsque ce dernier n’est pas satisfait de la teneur du sel d’un plat (97,3% des cas). Il prend un regard de dégout, lève la tête les yeux fermés et pousse un miaulement plaintif. Il ouvre la bouche en avalant avec souffrance la bouchée et dit avec un son proche du décibel nul et teinté d’agressivité victime : « Il n’y a pas de sel ! » (60,8% des fois, le reste « trop de sel »). Il se lève précipitamment récupérer le sel, verse les graines du minéral dans son assiette et continue son repas avec méfiance (qu’il ne finira pas 95,8% des cas).

Arrêtons de parler de S., tournons nous vers H. Mlle H est une jeune femme de 23 ans que je ne nommerai pas et dont je ne vais pas donner le lien du blog non pas parce que je suis gentil mais parce que elle n’en a pas. Cette personne a, elle, un problème avec les déversions obsessionnelles du sel. Je veux dire que cette personne ne résiste pas à la tentation de déverser du sel à tort à raison à travers et au hasard. Exemples :

X :« Oh, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui manque dans cette soupe »
H : « Du sel !!! »

Y : « C’est quoi la recette de la sauce tomates pour pâtes »
H. « Alors déjà, il faut avoir du sel... »

Z : « Argh, ce plat est trop salé ! »
H. « Ah ! Désolée ! bon, on peut corriger ça avec du sel ».

Voilà, je ne vais pas en dire plus tellement ma langue souffre des souvenirs des dîners au goût de mer morte.

Hé bien figurez-vous que S. et H. sont amis et mangent souvent ensemble (et moi avec eux aussi, merci pour votre compassion). Je laisse imaginer, parce que vous en avez de l’imagination et moi je suis fatigué d’écrire, la joie de mes déjeuners zé dîners.

See you soon.

PS : Je dédicace ce post à H. et S. qui sont sympas, que j'aime plus que beaucoup et qui ne vont pas me harceler sur msn à cause de l’article (moq)

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