Nous sommes au printemps et c'est bien.

Quelle occasion admirable de choisir les premières journées du printemps pour hurler son mécontentement et dire qu'il n'y a plus de saisons.
Et oui, madame, mademoiselle, monsieur, nous allons parler de la pluie et du beau temps.

Madame la voisine qui habite en face vous sourit le matin et, comme seule discussion visant à entretenir les relations sociales partagées avec vous, vous sort un petit "Ah là là, il fait trop froid pour fin mars" ou "Ah là là, il fait trop chaud pour fin mars" voire "Ah là là, il fait trop normal pour un fin mars".
Vous vous dîtes alors "Mais laissons le temps tranquille, Parlons d'autre chose" et vous vous rappelez que vous devez lui rendre le parapluie qu'elle vous a prêté un jour de pluie quand vous aviez du sortir précipitemment et avec peu de chance. Et puisque vous l'avez cassé, vous rétorquez "Ah ouiii, c'est vrai. C'est fou non?"

En effet, à moins que vous viviez sur Mars avant de retourner sur Terre en ce mois de mars (et là je me demande comment vous faisiez pour respirer), vous en avez ras-l'oreille d'entendre parler que "L'effet de serre va nous étouffer", que "la Terre chauffe", que "On va tous crever avec les ours polaires" etc etc.
Je vous comprends. Les"Ah ce qu'il fait moche aujourd'hui", "Il n'y a plus de saison" ou de "Quand j'étais jeune, en octobre, on était déjà couchés sous la couette" ont trouvé une version plus moderne, plus in, plus branchée et plus pompeuse.

Mettons tout ça au clair, déjà ce n'est pas un réchauffement climatique que nous vivons c'est "un dérèglement climatique" (grâce à ça, vous aurez l'air plus intelligent). Pourquoi? Parce que par exemple, à Paris, ce 24 mars, il va neiger si on se base sur les intelligentes paroles des instituts de météo. Donc, ça chauffe quand il aurait du faire froid ou un peu moins chaud et inversement

Ensuite, observons comment ce sujet de discussion bien minable et synonyme de vacance de sujets discutables a créé des débats à la télé, des articles dans la presse, des partis politiques, des associations vertes. Oui, le temps suscite les remous et bouleverse les émois. Madame votre voisine est une engagée écologique et vous ne le saviez pas. Honte à vous qui pensiez qu'elle avait une carence d'intérêt.

LA solution? Y en a pas. Je n'ai pas posé de problématique.
Ce qui vous reste à faire maintenant c'est de choisir entre prendre un cachet d'aspirine et écouter tant bien que mal ces débats houleux ou de vous engager pour la cause verte (ou verte-citron, ça fait joli effectivement) et hurler contre les industriels polluants.

Mais le plus important, le plus important, prenez des habitudes plus citoyennes et plus écologiques parce que faut vraiment faire quelque chose avant que ça ne soit trop tard.


MOI (Moralisateur Outrageusement Inintéressant)



Les Oliviers (1889 - V. Van Gogh). Vincent montre ici son effroi devant le dérèglement climatique (il était visionnaire, il le voyait déjà en 1889). Sa main tremblait en peignant ce champ d'oliviers symbole de la nature menacée. (Ahum).

 

2 commentaires:

Sarra Grira a dit…

Ah je savais pas que Van Gogh avait la maladie de Parkinson! Sinon le sujet en soi n'est pas mauvais mais c'est trop sérieux pour le Bavardoir! Manque d'inspiration ou tentative d'apporter quelques modifs à la ligne éditoriale? ;)

sara a dit…

c'est bien pour ca qu'on l'apelle mars le fou ! et n'oublie pas en avril n'enleve aucun fil ! ( je ne sais pas si j'ai ecrit correctement ce dicton mais en tout cas l'intention est la ! )


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